Architecture - Monuments
La Tour Gaillard:
La Tour Gaillard: Cette tour est le dernier vestige du temple construit par
les protestants (Huguenots) sur le fief des Rohan. Le temple fut détruit en 1685.
La cour Gaillard (XVIème siècle), située à la Grand-Rue et édifiée par
les protestants en face de la résidence d'été des évêques de Nantes. Ce site
reste jusqu'en 1685 un haut-lieu protestant.
C'est dans la grange de la tenue
Bernard, à la cour Gaillard (aujourd'hui rue des Protestants), que les premiers
protestants vont se réunir. Louée jusque là, elle est acquise par les
religionnaires entre 1601 et 1603.
Ce petit quartier, dont les maisons bâties
par les protestants ont été remplacées par des constructions plus récentes, est
aujourd'hui connu par la tour Gaillard que l'on peut encore contempler dans la Grande Rue.
Les Nantais qui venaient à Sucé-sur-Erdre étaient principalement des marchands
hollandais et anglais. Après 1601, des Hollandais siègeront parmi les Anciens; de l'église de Sucé-sur-Erdre.
Un pasteur, Josué de la Place, qui restera à Sucé-sur-Erdre jusqu'en 1632, veillait sur cette église.
Un nouveau temple est construit vers 1630 dans la Cour Gaillard,
mais un décret ordonnera sa démolition un demi siècle plus tard. Le 15 octobre 1685,
quelques jours avant la signature de l'Edit de révocation, le temple est vidé de ses
meubles et ornements qui sont donnés à l'hôpital de Nantes, et ce n'est que le 2 décembre 1685
que le Parlement de Bretagne peut enregistrer la destruction de l'édifice.
Les restes du temple sont vendus aux enchères le 9 mai 1686.
Le Pont:
Le Pont de Sucé, qui franchit l'Erdre et relie le bourG à la partie
rive gauche de la commune en direction de Carquefou fut commencé en 1869 et ouvert à la
circulation en 1871.
l'Eglise:
L'église fut reconstruite entre 1840 et 1846, l'ancienne tombant en ruine.
On achève le clocher en 1850.
Le Chateau de Chavagne:
Le château de Chavagne (1370-XVIème siècle). L'édifice, qui a été restauré
au XVIème siècle, agrandi au XVIIème siècle, puis rénové à nouveau au cours du
XIXème siècle, comprend deux corps de logis en forme de L et une tour
octogonale, probable vestige de l'édifice primitif.
On y trouve aussi une
ancienne porte surmontée d'un demi-cercle en granit dominé en son centre par un
blason très endommagé à la Révolution: il s'agit peut-être des armoiries de Pierre de
Saffré, seigneur de Bougon, grand veneur à la cour de Jean V dit le Sage, duc
de Bretagne de 1399 à 1442. Il a été le premier seigneur et bâtisseur de ce
château sur les ruines d'une maison, ancien rendez-vous de chasse.
Une chapelle du XVIème siècle rénovée elle aussi est située à quelques pas du château.
Jusqu'à la Révolution, elle était utilisée par les seigneurs du lieu. Des seigneurs de Saffré, le
château de Chavagne passe vers 1489 dans la famille des Goudelin, puis, en
1571, dans celle des Morin, dont Jean, seigneur de la Marchandrye, avocat du
roi et maire de Nantes en 1570.
Ce dernier propriétaire de Chavagne en 1580 est
le père d'Anne Morin qui épouse, en 1599, Joachim Descartes (venu de Touraine
et avocat au Parlement) qui, d'un premier mariage avec une demoiselle Brochard,
est le père de Pierre Descartes et du philosophe René Descartes. René
Descartes, sieur du Perron, né le 1er avril 1596 à Saint-Georges-de-la-Haye en
Touraine, mort à Stockholm en 1650, est l'auteur du Discours de la
méthode. Il fera plusieurs séjours à Sucé-sur-Erdre.
De son second mariage vers 1600 avec Anne Morin (dont le père était le premier président du
Parlement de Rennes et avocat du roi au tribunal présidial de Nantes), Joachim
Descartes aura trois enfants : Joachim en Poitou, François à Sucé-sur-Erdre et
Anne à Rennes. La famille Descartes s'installe à Sucé à partir de 1609 puisque Anne
Morin est devenue, par voie d'héritage, propriétaire du château de Chavagne.
On trouve les signatures de Descartes au registre d'état civil de la paroisse en
1617, 1622, 1628 et 1644. En 1688, la seigneurie de Chavagne, la juridiction du
Moulin et de la Barillière en Sucé-sur-Erdre sont vendues par son petit-fils Joachim III Descartes,
conseiller au Parlement de Bretagne, à Claude Luzeau de la Grande-Noë, conseiller
du roi Louis XIV, déjà seigneur de l'Ongle, une ancienne terre des Descartes.
En 1756, Louis Maurice Luzeau épouse, dans la chapelle de Chavagne, Madeleine
Bidé (ou Bédée), fille de Louis Bidé, chevalier, seigneur de la Bothinière. Ils habitent d'abord
le manoir de l'Ongle, le château de Chavagne étant occupé par
son propriétaire d'alors, Julien de la Bourdonnais marié à Françoise Bidé, la soeur
aînée de Madeleine.
A sa mort en 1759, Louis Maurice Luzeau de La Mulonnière (une terre
près du Gesvres à La Chapelle-sur-Erdre) devient seigneur de Chavagne. De ce
mariage naîtront plusieurs enfants dont six garçons. Le cinquième sera Henri
Auguste, né le 1er décembre 1762 à Sucé-sur-Erdre, et mort martyr aux Carmes, à
Paris le 2 septembre 1792
Le Château de Launay:
le château de Launay (1471-1803), situé route de Petit-Mars et édifié en
1471 par Jean du Perray sur une terre appartenant jadis aux évêques de Nantes.
Propriété de François de La Henriays en 1573, puis d'Olivier de Carheil en 1609. Les de
Carheil se sont alliés aux de Cadaran, Poulpiquet du Halgouet et de Goué. Pillé
et incendié en 1792, le château est reconstruit en grande partie en 1803.
Le Château de la Châtaigneraie:
Le château de la Châtaigneraie (1860), situé route de Carquefou et édifié par
l'architecte Leray pour M. Valette. Il s'agit d'un démembrement de la Papinière, vaste fief
appartenant jadis à la famille Ertaud de la Bretonnière. Il devient en 1894 la propriété du peintre
Chabas puis de la famille Delphin.
Le Château de Naye:
Le château de Nay ou Naye (XIXème siècle), propriété de Jehan de Nay et
de son épouse Pétronille. Il possède une tour, un pigeonnier et une chapelle
privée. Jadis, propriété des familles de Pontual, de Cornulier et de Lambilly.
Le manoir de l'Onglette:
Le manoir de l'Onglette ou Longlette (1478-XIXème siècle), édifié par
Georges Moreau sur des terres dépendant de la seigneurie de Pont-Hus. Vers
1608, ce manoir était occupé par des protestants qui fortifièrent le manoir.
Le manoir est remanié au début du XIXème siècle. La tour de Garde de Lorient (vers
1590) est l'une des quatre tours qui subsistent sur les sept que possédait
jadis le manoir. Propriété successive des familles Jordanot, Brisson de La Charlière, Allard de
Grandmaison et Demais. On trouve aux alentours du manoir des bases de vieilles
fortification.
Le manoir de Bas-Jaille:
Le manoir de Bas-Jaille (1428-XVIIème siècle), situé route de
Nort-sur-Erdre et édifié par Jean Guyolle en 1428. Propriété de Joachim
Descartes, frère aîné de René, en 1617, puis de Louis Alexandre en 1698, de la
famille Lelièvre de La Touche (de la fin du XVIIIème siècle jusqu'en 1901),
de Taillard de Kertanguy, et desde Paris.
La tour date de 1428. Le colombier, édifié par J.B. Lelièvre de Touche, date de 1748. Le
domaine relevait jadis des Rohan et de La Muce Ponthus, protestants. Le peintre Chabas a été
hébergé par la famille Lelièvre de La Touche
Le manoir de Montrerait:
Lancien manoir de Montrerait, résidence d'été des évêques de Nantes
jusqu'en 1677 environ. De là, les prélats pouvaient faire surveiller les
agissements de la "huguenoterie" voisine qui ne cessait, par sa seule
présence, d'être une provocation.
Ce château a aussi été victime des luttes
entre catholiques et protestants. C'est de ce manoir que seraient parties, au
XVIIème siècle, des attaques armées contre le manoir des Ponthus et les
domaines de la Muce, dont les possesseurs étaient les protecteurs dévoués des réformés. Les
huguenots, de leur côté, pour venir à bout de cette forteresse, auraient
entrepris de l'attaquer en passant par un souterrain qui aurait été creusé sous
l'Erdre.
En très mauvais état à la fin du XVIIème siècle, il sera rasé en 1677
à la demande de l'évêque du moment. Il ne subsiste de l'édifice d'origine qu'un
pilier de portail du XVIIIème siècle, situé route de Carquefou. Le domaine
devient ensuite la propriété des familles Arondel et de Laleux.
Le manoir de la Touche:
Le manoir de la Touche (XIXème siècle), édifié sur une terre appartenant
à la famille Lelièvre de La Touche. Puis propriété des familles Arondel et Laleux.
Le manoir de la Guillonnière:
Le manoir de la Guillonnière (vers 1890), édifié par le marquis de La Touche sur les terres de
La Jaille. Propriété successive des familles Potier, Garaud, de Polignac, puis Robert.
La Gamoterie:
La ferme de la Gamoterie, située chemin de la Gamoterie et édifiée par
le seigneur Gamor. Propriété de la famille Brillaud. Elle est, au XIXème
siècle, propriété de la famille de M. Suser (ou Suze)qui agrandit et remanie
l'édifice.
Le Château de la Claverie:
Le château de La Claverie (1827), édifié par la famille Claveau en utilisant
les pierres des ruines de l'Onglette. Puis, propriété de la famille Allard de
Grandmaison qui le vend, en 1858, à Jean Marion de Beaulieu (général de Génie
en retraite).
En 1890, Georges Ganuchaud fait l'acquisition du domaine et l'embellit
(travaux réalisés par l'architecte Bougouin). En 1914, Georges Ganuchaud achète
le coteau du Bois Martin dépendant de Jaille et, en 1915, commence à édifier la
tour Saint-Georges. Cette tour a pour originalité un escalier extérieur et à
mi-hauteur de cet escalier se trouve une petite chapelle ornée de deux bas
reliefs, oeuvre du sculpteur Sébastien de Boisheraud, et représentant saint
Georges terrassant le dragon.
Cet oratoire est béni en 1921 par Mgr Le Fer de La Motte, évêque de Nantes.
Georges Ganuchaud décède en 1939 à La Claverie, et la propriété revient alors à sa
fille, Jane Binet Ganuchaud (décédée en 1968), puis à Rosy Rossolin Binet, sa
petite-fille.
La maison des Herces:
La maison des Herses ou Herces (1642). Propriété de la famille de Farcy.
Elle aurait hébergé un certain Edouard Richer (décédé à Nantes en 1834), poète
et historien, qui a décrit les plus beaux sites du Pays Nantais, dans ses
voyages pittoresques.
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