Petit Mars

Ethymologie

Petit Mars vient du dieu romain Mars, auquel était dédiée la forêt des bords de l'Erdre. L'adjectif petit est rajouté en 1560 suite à la visite de l'archidiacre, trouvant le lieu petit.

En 52 avant JC, les romains, après avoir écrasé la flotte des Vénètes (Vannes) au Croisic, deviennent maîtres du  pays. Petit Mars connut, elle aussi, cette domination le romaine. 

Mais c'est véritablement vers l'an 1000 autour du la château des Seigneurs de "Mars", que naît la bourgade de l'époque (aujourd'hui représentée par le Vieux Bourg).

Les Seigneurs faisaient exploiter la terre, contrôlaient le commerce sur l'Erdre... d'où l'intérêt de la protéger par des lieux fortifiés (le Pont-Hus, la Pommeraye, la Blandinière, le Breil.. .).

Petit Mars s'appelait "Mars", du nom des Seigneurs "Mars" qui tirèrent quant à eux  leur nom du dieu romain Mars, dieu de la guerre. Mars ne devint  Petit que par la grâce d'un arc hi-prêtre en visite, qui trouva la bourgade petite.

La commune a dû être un «vicus» gallo-romain important. En bordure des marais, les fondations d'un hippo- drome et d'un théâtre gallo-romains ont été recensées. La présence de villas romaines durant l'Antiquité est égaIement supposée à la Blandière, sur les coteaux du Vieux Bourg, à la Buissave, à la Pinsonnière.

L'île de Mazerolles hébergea quant à elle un cimetière gallo-romain. Une voie romaine aujourd'hui située sous le niveau d'eau des marais, a été répertoriée entre le Vieux Bourg et l'ancien gué de Pont-Hus à la Tromblehoux.

Aujourd'hui, les bâtiments les plus anciens, et toujours existants, sont la vieille tour de la gentilhommière de la Blandinière et le logis du Breil.

En 1649, le Pré-de-la-Cure, rebaptisé le Vieux-Bourg, est transféré aux Vignoreaux. Il y avait, à l'emplacement du nouveau bourg, la chapelle de Patience, devenue, en 1649, l'église paroissiale. C'est en 1767 qu'une nouvelle église est érigée sur un terrain appartenant à M. de Goyon. Entre 1793 et 1795, le village de Petit-Mars est malmené par le passage des républicains et des vendéens.

PATRIMOINE NATUREL

La Vallée et les Marais de l'Erdre

Cette vaste zone se caractérise par la présence de marais, de tourbières de part et d'autre de l'Erdre (rivière élargie en vaste plan d'eau), comportant de remarquables variétés de groupements des milieux aquatiques aux roselières, prairies humides, aulnaies et landes tourbeuses.

Les marais de Petit Mars situés à l'ouest de la commune appartiennent au vaste site des marais de Mazerolles, vieux d'environ 7000 ans. Ceux-ci s'étendent sur 1130 hecta- res le long de l'Erdre, sur les communes de Petit Mars, Sucé sur Erdre et Saint Mars du Désert.

Les Marais de Saint Mars

Milieu abritant une flore et une végétation d'une grande richesse, avec de nombreuses espèces rares: vaste tourbière infra aquatique dominée par la Fragmitaie, la Magnocaricaie et l'Aulnaie.

Trois espèces de plantes rares figurent en outre dans la liste des espèces protégées au niveau national (Gesse des marais, Grande Douve et Pilulaire).

L'intérêt faunistique est lui aussi remarquable puisque le site est un lieu de reproduction pour de nombreux passereaux, Rallidés et Rapaces, et zone d'hivernage pour la Sarcelle d'hiver et le Butor étoilé. D'un fort intérêt mam- malogique pour les Chiroptères (Chauves-souris), le marais représente un véritable territoire de chasse, et un gîte pour les espèces arboricoles.

C'est également une zone fondamentale de reproduction et de croissance pour diverses espèces de poissons, notamment pour le frai du Brochet en Erdre

Les plaines de Mazerolle

Les Plaines de Mazerolles et de la Poupinière s'étendant en partie sur Petit Mars

Les plus importantes étendues d'eau sur l'Erdre sont concernées par ce site où s'étendent, en périphérie, des boisements inondés (Aulnaie, Caricaie)

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Les intérêts ornithologiques, ichtyologiques et botaniques sont développés. Les plaines de Mazerolles et de la Poupinière sont la première zone de remise hivernale d'anatidés dans toute la vallée de l'Erdre. D'importants stationnements peuvent parfois regrouper plusieurs centaines, voire plusieurs milliers d'individus à certaines périodes.

Cette zone est également essentielle pour la reproduction et la croissance des diverses espèces fréquentant la rivière (en particulier le Sandre)

Le Marais de Petit Mars

Le Marais de Petit Mars au nord de la Douve des Bonnes Filles Ce marais est composé de prairies humides pâturées, roselières, aulnaies, trous d'eau, douves, et landes tourbeuses. Des niveaux d'eau peu élevés en moyenne et l'existence d'un rivage découvert en période d'inondation renforcent le caractère attractif de la physionomie végétale pour l'avifaune (tous les canards de surfaces sont présents).